Bien
que l’univers tire bel et bien son essence d’une intervention divine,
l’existence des déités tient plus du postulat que de l’évidence même.
Les dieux, dans le monde de Warcraft, ne jouent absolument pas le même rôle
que leurs congénères des autres univers médiévaux-fantastiques ( les dieux
d’Abeir-Toril, qui se mêlent à l’envie aux affaires humaines, offrent le
plus bel exemple de cet antagonisme ). En effet, les dieux azerothiens découlent
d’un concept plus théorique que tangible. Ils ne se manifestent pas aux yeux
de leurs fidèles, et ne les récompensent pas en leur accordant des pouvoirs spécifiques
ou la capacité de lancer des sorts. En conséquent, certaines personnes se
mettent à douter de l’existence des dieux, et vont même jusqu’à considérer
qu’ils ne sont que des créatures nées de l’esprit inquiet des mystiques et
destinées uniquement à les réconforter. Cependant, même si cet axiome s’avérait
être exact, la foi absolue des croyants envers leur dieu est amplement
suffisante pour enflammer l’étincelle divine qui réside en chacun d’entre
eux, et pour leur permettre de puiser certains pouvoirs à travers leur propre dévotion.
Le
mysticisme est conçu de cinq manières différentes sur Azeroth. La foi humaine
est une approche plus philosophique que les autres, qui prête plus
d’importance à la morale et à la spiritualité qu’à la cosmologie divine.
Les Elfes de la nuit, les orques et les taurens cherchent à comprendre les mystères
de la nature et tentent d’entrer en contact avec les esprits du monde qui les
entoure. Quant aux nains, leur foi se rapproche plus d’une curiosité dévorante
qu’autre chose. Enfin, des croyances plus sombres embrument encore les esprits
malades qui les embrassent, soit pas soif de pouvoir, soit par pure démence.
Les suivants de la Légion Ardente ne sont pas tous morts lors de la Troisième
Guerre et cherchent encore à rétablir la glorieuse noirceur de leur secte,
tandis que les membres du Culte des Damnés sont encore nombreux à trouver le
salut et le plaisir absolu dans la mort.
I
- Les enseignements de la Lumière
Principes :
La
Lumière n’est pas une religion. C’est une philosophie, un choix de vie qui
accorde à ses suivants une grande force spirituelle. Pour les adeptes de la
Lumière, la foi est plus une question de pratique que de vénération. Le
concept fondamental de la Lumière est simple : selon les théoriciens de
l’Abbé de Northshire, les sensations ( émotionnelles et physiques ) sont la
preuve du lien qui existe entre le Moi et le reste de l’Univers. Si on ressent
de l’émotion, alors on sait que l’on existe, et on peut en déduire que
c’est une force au fond de nous qui génère ces sentiments. De même, on est
au courant de l’existence d’un monde extérieur, qui agit sur nous et
modifie constamment notre perception. En conséquence de quoi, il est possible
d’agir sur le monde extérieur en maîtrisant nos émotions. A partir de là,
nier le rôle que joueraient le Moi et le Monde Sensible sur l’ensemble de
l’univers nous empêche d’apprécier l’existence à sa pleine valeur. La
Lumière nous apprend que notre état d’esprit est intrinsèquement lié au
monde qui nous entoure : ainsi, si l’on désire être heureux, il faut
pour cela essayer de rendre le reste du monde heureux ; si l’on est réceptif
à la beauté du monde, alors il nous sera possible de révéler notre propre
beauté intérieure. A contrario, si l’on s’abandonne au désespoir, alors
on nuit à l’existence des autres. La Lumière, somme toute, est l’énergie
de l’âme qui illumine le monde autour d’elle.
Les
Trois Vertus :
Les
adeptes de la Lumière s’efforcent de mettre en valeur trois vertus : le
respect, la ténacité, et la compassion. Chaque créature qui éprouve des
sentiments partage un lien avec le monde. Causez du tort à autrui, et vous
porterez atteinte au bonheur du monde en général – et en fin de compte,
c’est à vous même que vous porterez atteinte. Les adeptes de la Lumière
savent pertinemment que le conflit et la souffrance sont inévitables, mais ils
cherchent néanmoins à apaiser autant que faire se peut le malheur de leurs
pairs. Bien entendu, les prêtres de la Lumière savent que le monde dans sa
globalité est bien plus important que n’importe quelle créature ; les
Vents du destin peuvent balayer à loisir la vie d’un homme et la changer en
l’espace d’un jour, alors qu’il faudra des années à ce même homme pour
changer le monde grâce à ses actions. Même si des années sont nécessaires,
cependant, le Moi est en mesure de modifier le cours de l’existence. Même
infime, cet effort doit être réalisé, et l’adepte de la Lumière doit faire
en sorte de convaincre d’autres âmes d’agir de la même façon pour que le
Changement perdure. Ces deux concepts mènent naturellement au dernier credo de
la Lumière : la Compassion. Ce concept a pour but de doubler la puissance
du prêtre de la Lumière en prêtant assistance à autrui. Toutefois, la
compassion doit être prodiguée avec soin. Tout adepte qui vient en aide à une
personne sans que cette dernière n’en ait besoin l’empêche de persévérer
et de développer sa propre force intérieure. De même, prodiguer une aide
maladroite ou inadaptée ne fait qu’augmenter le malaise du monde extérieur.
Ce ne sont que les véritables sages qui savent identifier les véritables
besoins des autres.
Le
respect en tant que principe :
Chaque être partage sa propre connexion avec le monde.
Le
respect en tant que leçon :
Ne porte jamais préjudice au bien d’autrui et considère
qu’il pourrait être tien.
---
La
ténacité en tant que principe :
Le monde est trop grand pour être refait en un jour.
La
ténacité en tant que leçon :
La force naît de la persévérance.
---
La
compassion en tant que principe :
Tu agis plus noblement en illuminant la vie d’autrui qu’en
oeuvrant pour la tienne.
La
compassion en tant que leçon :
Prête assistance aux autres sans rien demander en retour, mais ne
rabaisse jamais celui que tu aides.
La
Lumière, un ordre militaire :
Les
érudits ne sont pas les seuls à développer un intérêt tout particulier
envers la Lumière. Les Chevaliers de la Main d‘Argent est une organisation de
paladins qui ont également consacré leurs vies aux Trois Principes. Lucides,
les paladins admettent facilement que la voie qu’ils ont choisie est loin d’être
facile et qu’elle ne convient pas à tout le monde. Pour avoir répondu à
l’appel de la Main d’Argent, ils ont du sacrifier de nombreuses choses, à
commencer par leur propre indépendance. C’est Uther Lightbringer qui fonda
l’Ordre durant la Seconde Guerre. Récemment, la puissance du Temple de la
Lumière a diminué à cause de la trahison du Prince Arthas, qui tourna le dos
à la Lumière et qui devint un antepaladin à la solde du Fléau. Actuellement,
l’Ordre se consacre à la destruction des morts-vivants qui rôdent encore sur
les terres de Lordaeron et Kalimdor.
Une
pensée qui se renouvelle :
Bien
que l’on puisse penser que la Lumière tourne au prosélytisme et au
dogmatisme, il n’en est rien. Lors de la chute de Silvermoon et de Lordaeron,
les légion mortes-vivantes détruisirent la Cathédrale de la Lumière dans la
capitale humaine. Les bibliothèques furent détruites et des centaines
d’ouvrages – qui contenaient de nombreux débats sur les trois principes –
furent brûlés. Les érudits sauvèrent ce qu’ils purent lors de l’exode
vers Kalimdor, mais la majorité des codex devaient être réécrits. C’est de
cette façon que la pensée humaine est régénérée grâce à de jeunes
auteurs qui, libérés de la pensée des anciens, donnent un nouveau souffle aux
théories ancestrales. Evidemment, les esprits chagrins ont condamné avec
virulence la reconstitution de ces textes, taxant la philosophie nouvelle de
simpliste. Ces batailles théoriques font grand bruit dans les cercles
intellectuels de l’Alliance, mais la plupart des adeptes préfèrent rester
loin de ces querelles d’école.
II
– Le chamanisme et le culte de la Nature
Les orques,
les taurens et les elfes de la nuit considèrent que le monde est peuplé par
les esprits de tous les êtres vivants, et qui relient tout ce qui est dans le
monde d’Azeroth. Le chamanisme et le druidisme ne réfutent pas les idéaux de
la Lumière, mais ils pensent que cette philosophie veut embrasser trop de
connaissance à la fois, et de ce fait, qu’elle n’arrive pas à expliciter
clairement le mystère de la vie. Les elfes de la nuit ont une approche assez
personnelle de leur relation avec les esprits. Ils pensent que chaque esprit
qu’ils rencontrent est une entité individuelle ; ainsi, les kaldorei
communiquent essentiellement avec les esprits de la Nature, et lorsqu’ils le
font, ce n’est que pour des affaires en relation directe avec le champ
d’influence propre à l’entité. Lorsque les problèmes se font plus graves,
les elfes réclament les faveurs d’un Panthéon plus élaboré ( voir plus bas
). Les
orques et les taurens ont une approche beaucoup plus symbolique. Les esprits
qu’ils rencontrent sur les plaines de Kalimdor sont plus génériques, et possèdent
un plus grand domaine d’influence. Généralement, ce sont des esprits élémentaires
( du feu et de la terre ) plutôt que des avatars de la faune ou de la flore.
III
– Le Panthéon Elfique
Les
Elfes de la nuit sont les seuls à vénérer des dieux comme Elune, la déesse
de la Lune, Cenarius, le Seigneur des Bosquets, ou bien encore Malorne, le
Protecteur des Chemins. Ils vénèrent également des ours divins, les jumeaux
Ursol et Ursin, ainsi qu’Aviana, Maîtresse des corbeaux, qui sont
respectivement les divinités totémiques des druides de la Griffe et des
druides de la Serre. Les Elfes de la nuit considèrent les puissances supérieures
comme des mentors plutôt que des dieux.
Elune :
Il
y a de cela plus de 10 000 ans, les Elfes de la nuit vénéraient Elune, la déesse
de la Lune. Ils croyaient que pendant le jour, elle dormait dans les eaux
chatoyantes du Puits d’Eternité, et qu’elle rejoignait les cieux à la tombée
de la nuit. Les Kaldorei pensent qu’elle veille sur ses enfants et qu’elle
les protège en leur accordant le pouvoir de se fondre dans le manteau de
velours de la nuit. Les prêtresses d’Elune, comme la célèbre Tyrande
Whisperwind, sont les représentantes terrestres de la grâce et de la puissance
de leur déesse. Les farouches chasseresses puisent également leur force dans
leur foi envers Elune, bien qu’elles ne possèdent pas la capacité de lancer
des sorts cléricaux. Certains pensent qu’Elune n’existe pas en tant que
telle, et que les sortilèges des prêtresses proviennent des pouvoirs du Puits
d’Eternité. On peut certes accorder un certain crédit à cette thèse, mais
une chose est cependant certaine : qu’elle existe réellement ou non,
Elune vit dans le cœur et l’esprit de son peuple, et elle est révérée
comme la plus grande déesse du panthéon elfique.
IV
– Croyances diverses et demi-puissances
Le
mystère des créateurs : Les nains ont découvert récemment qu’ils
seraient en fait les fils et les filles des Titans – des entités gigantesques
à la peau de métal qui mirent en ordre le monde d’Azeroth et le débarrassèrent
des élémentaires qui jadis y régnaient. Selon des sources très anciennes,
les nains furent créés à partir de la pierre par les Titans. Depuis cette découverte,
les nains sont devenus obsédés par la connaissance du mystère de leur véritable
naissance ; ce faisant, ils ont réussi à réveiller des pouvoirs antiques
qui étaient cachés en eux depuis des temps immémoriaux. Les nains ont appris
à transformer leur peau en pierre pendant un court instant, et ils sont profondément
convaincus que ce n’est qu’un pouvoir parmi beaucoup d’autres qui
n’attendent que d’être révélés.
Autres
puissances :
Les
dieux des Elfes de la nuit ne sont pas les seuls à être révérés. D’autres
entités peuvent être une source de magie divine et posséder des adorateurs.
Les Dragons, par exemple, ont été investis de pouvoirs phénoménaux lorsque
les Titans ont quitté Azeroth. Les Cinq Aspects ont ainsi eu pour tâche de
protéger ce monde en l’absence de ses créateurs : Alextrasza la
Donneuse de Vie, Malygos le Tisseur de Sorts, Ysera la Rêveuse, et Nozdormu
l’Eternel sont révérés comme de grandes puissances par les dragons mais également
par d’autres espèces ( Neltharion, qui est devenu le terrible Deathwing, est
porté disparu, mais peut-être rassemble-t-il des fidèles à l’heure
actuelle ). En effet, certains elfes de la nuit peuvent en venir à entrer dans
le culte d’Ysera, car elle est la Maîtresse du Rêve d’Emeraude. Les
suivants de laLégion Ardente est un culte illégal, mais un culte tout de même.
Sargeras étant lui-même un titan, on ne doit pas s’étonner de voir des créatures
à la puissance dantesque dans les rangs de cette armée démoniaque, et les
fous qui leur prêtent serment de vassalité, bien que peu nombreux, représentent
encore une menace pour Azeroth. Les Dieux Anciens et les Titans, qui se sont déclaré
une guerre terrible lorsque le monde n’était que Chaos, peuvent également être
considérés comme des divinités, bien qu’il ne possèdent pas encore de
clergé établi.