Nouvelles
  Nouvelles archivées

 
 

 

 

  Histoire d'Azeroth

 

 

  Manuscrits
  Dossiers
 

 

 

  Les sept nations
  Clans d'Azeroth
  Clans de Draenor
  Autres



 

 

 

  Héros de l'Alliance
  Héros de la Horde
  La Légion Ardente
  Les Kaldorei

 
 

 

 

  La Création
  Races d'Azeroth
  Bestiaire

  
 

 

 

  Glossaire
  Fan-arts
  Fan-fictions
  Musiques
  Forum

  
 

 

 

  Terres d'Azeroth
  Terres de Draenor

 
 

 

 

  Sites francophones
  Sites anglophones
  Guildes

 

 

Chroniques de l'Empire d'Arathor

 

 

Note du webmestre : Ce texte est un résumé des événements qui prennent place dans l'add-on de Warcraft III : The Frozen Throne. Il peut donc contenir des spoilers pour ceux qui n'auraient pas fini ce jeu et désireraient le découvrir par eux-même.

 

La main de fer de la justice

Plusieurs mois après la mort d’Archimonde, Ashenvale trouva enfin une paix méritée grâce au travail de la gardienne Maiev Shadowsong, qui travaillait à nettoyer les forêts des kaldorei de toute présence démoniaque. Son but était également de traquer l’elfe renégat, Illidan, pour l'incarcérer à nouveau, ou pire, pour le mettre à mort. Illidan, justement, avait de nombreux projets. Contacté par le démon Kil’jaeden, il se vit offrir une mission, qui, si elle était accomplie, serait récompensée par un don de magie qui permettrait d’étancher la soif d’Illidan. Cela va sans dire qu’Illidan accepta : il devait donc détruire le trône de glace, siège de la puissance de Ner’zhul, qui avait eu l’impudence de rompre le lien qui l’unissait avec son créateur. Pour ce faire, Illidan invoqua du fond des abîmes de l’océan une race qui était plongée dans la torpeur depuis dix mille ans ; les nagas, race serpentine qui souffrait de la même dépendance au mana qu’Illidan, était vraisemblablement les descendants des suivants d’Azshara qui sombrèrent sous les flots durant la guerre des Anciens. Ravis de pouvoir saisir l’occasion de se venger de leurs frères kaldorei, les nagas se mirent au service d’Illidan.

La traque d’Illidan commença le jour où on le vit sur le continent. Maiev, suivie d’une escouade de Sentinelles et de sa fidèle apprentie, Naisha, se rendit en hâte au port de Nendis pour empêcher le fuyard de prendre un navire et d’échapper à la main de la justice. La traque échoua, gênée par les nagas qui couvraient les arrières de leur maître. Maiev ne s’avoue pas battue et poursuivit Illidan jusqu’à sa destination, un archipel sorti des eaux près du Maelström. Les ruines présentes sur ces îles firent penser Maiev et Naisha qu’elle se trouvaient face aux ruines de l’ancienne cité elfique de Suru’mar, engloutie durant la guerre des Anciens. Mais il y avait pire…sur une de ces îles se trouvait l’ancien tombeau de Sargeras, et Illidan semblait chercher quelque chose à l’intérieur. Déchiffrant les runes inscrites par Gul’dan vingt ans auparavant sur les murs du tombeau, Maiev comprit que le chasseur de démons s’était mis en quête de l’œil de Sargeras, un artefact démoniaque. Elle apprit de la bouche de dame Vashj, une sorcière qui servait Illidan, que les nagas étaient les ancêtres des Elfes de la nuit. Malgré cela, Maiev ne réussit pas à stopper Illidan dans ses plans, car ce dernier, en possession de l’œil, fit s’écrouler le tombeau et s’échappa vers le continent, à l’Est. Maiev fut la seule à se tirer d’affaire ; Naisha et ses sœurs périrent dans les éboulements.

La traque devait donc continuer sur la terre des hommes. Maiev, pressentant un grand danger, fit appel à ses supérieurs, Tyrande Whisperwind et Malfurion Stormrage, pour empêcher Illidan d’utiliser les pouvoirs de l’Oeil. La coopération fut délicate entre Tyrande qui avait libéré Illidan en lui faisant confiance – à tort – et Maiev, pour qui seule la justice comptait. Elles firent néanmoins équipe et jetèrent l’ancre sur le rivage occidental de Lordaeron pour pénétrer dans la Forêt Silverpine, là où les menaient les traces d’Illidan. Elles firent connaissance, en ces lieux dévastés, avec le prince Kael, un jeune elfe de sang au service de l’Alliance qui luttait contre l’invasion des morts-vivants. Les deux elfes décidèrent de faire équipe avec lui – les troupes de l’Alliance seraient certainement utiles lors du combat contre Illidan. Hélas, les troupes de ces trois héros tombèrent dans une embuscade au village de Pyrewood. Tyrande tenta de contenir le flot des morts-vivants pour couvrir la fuite de Kael et Maiev mais chuta dans la rivière Arevass et passa pour morte. Pendant ce temps là, Malfurion interrogeait les esprits de la nature sur l’utilisation que ferait Illidan de l’Oeil de Sargeras. A cette question lui parvint une vision du plus grand glacier de Northrend en train de se rompre en deux et de céder. Le sang de l’archidruide ne fit qu’un tour, et il partit prévenir ses pairs de la menace qui se profilait à l’horizon. C’est à Dalaran que les invocateurs nagas tentaient d’extirper de l’Oeil l’énergie suffisante à la destruction d’Icecrown. Le rituel, toutefois, ne fut jamais achevé à cause de l’intervention de Furion, rendu dément par la nouvelle de la perte de Tyrande. Au moment de massacrer Illidan, Kael révéla néanmoins à Furion que Tyrande n’était pas morte mais simplement perdue…et l'elfe renégat se proposa pour aller la sauver. Furion, sceptique mais plein d’espoir, laissa le bénéfice du doute et s’allia à Illidan dans sa recherche de sa bien-aimée. Le sauvetage de la prêtresse orchestré par Illidan et ses nagas permit ce qui n’avait pas été possible depuis dix mille ans : Furion pardonna tout à son frère lorsqu’il apprit que ce dernier ne souhaitait que détruire le trône de glace. Leur séparation était proche pourtant, car Illidan avait provoqué la colère de Kil’Jaeden en sauvant Tyrande, et devait fuir vers un autre plan d’existence. Ce qu’il fit…poursuivi par une Maiev plus tenace que jamais.

 

 

Retour sur Draenor

Kael, quelques jours plus tard, s’en retourna au campement de l’Alliance auquel il avait été affecté pour prendre ses ordres du Maréchal Garithos. Il y a fort à parier que servir la cause de Lordaeron aurait été une joie pour le jeune prince si son supérieur avait été respectueux des races telles que les elfes les nains – ce qui n’était pas le cas, loin de là. Garithos n’éprouvait que du mépris pour les suivants de Kael et les relégua à des travaux de réparation, eux qui étaient des guerriers. Une fois la mission accomplie, Garithos continua son jeu pervers et ordonna aux hauts-elfes de détruire des bases appartenant aux morts-vivants…sans l’appui de la cavalerie humaine. C’était là un défi presque impossible, que Kael releva pourtant avec l’aide de la sorcière naga Vashj, chez qui un intérêt particulier pour les elfes semblait s’être éveillé. Cette alliance n’était pas du goût de Garithos, apparemment : il accusa Kael de traîtrise envers l’Alliance, le fit incarcérer et promit de l’exécuter au plus tôt. La capture du mage elfe ne dura que peu de temps : Vashj le tira aussitôt des griffes du geôlier Kassan et lui proposa une alliance avec le seigneur Illidan…et avec les démons, qui seraient capables d’étancher la soif de magie des nagas et des elfes de sang. D’abord réticent, Kael finit par accepter de franchir le portail ouvert par Kel’thuzad quelques mois auparavant pour rejoindre Illidan à travers le Néant des mondes.

Les nagas et les elfes arrivèrent à travers le portail dans un monde en ruine, dévasté. Ils n’eurent pas le temps de deviser sur la nature particulière de cet endroit, car il constatèrent très vite que Maiev avait établi un campement non loin de là, et qu’elle avait fait Illidan prisonnier. Un fois leur maître libéré et les Kaldorei écrasés, Illidan expliqua à Kael la mission qui lui avait été assignée par Kil’jaeden et la raison pour laquelle ils s’étaient exilés sur ce plan, qui n’était autre que Draenor, ou plutôt ce qui en restait. Kael, désireux de se soumettre lui aussi aux puissances démoniaques pour assouvir la soif de mana de son peuple, prêta serment de vassalité à son nouveau seigneur. Il ne restait plus au trio qu’à prendre le contrôle de ces terres dévastées. En effet, c’est un Seigneur des Abîmes, le puissant Magtheridon, qui régnait sur Draenor, et il entendait bien ne pas devoir céder sa place. Il dut pourtant s’incliner devant la puissance conjuguée des nagas, des elfes, et, fait curieux, des derniers survivants de la race des Draeneis menés par le sage Akama. Ces créatures des ombres furent bien utiles aux sergents d’Illidan lors de l’assaut des catacombes de Magtheridon ( protégées par Rend et Maim, que l’on croyait morts depuis longtemps ).

Illidan croyait à ce moment précis pouvoir savourer son triomphe, mais ce n’était là que les illusions d’un pauvre hère…Kil’jaeden retrouva les traces de son esclave et lui intima de tenter une seconde fois de détruire le trône de glace, sous peine de souffrir une mort violente. L’ancien elfe de la nuit dut s’incliner, mais se vit promettre l’appui sans faille de Vashj et Kael.

 

 

Longue vie au nouveau roi

Alors que l’échiquier du destin plaçait ses pions autour d’Arthas, le prince du Fléau – qui se faisait désormais appeler Roi – régnait en toute quiétude sur la nation des deux fois nés, dans la capitale de Lordaeron. Arthas avait repris le contrôle total du Fléau, écartant les Seigneurs de l’Effroi les plus influents – Balnazzar, Detheroc et Varimathras – et libérant les troupes de Ner’zhul de l’influence de la Légion. Tout allait pour le mieux pour l’antepaladin qui s’appliquait à exterminer les dernières poches de résistances des vivants. Mais lorsque Arthas massacra un campement de l’Ordre de la Main d’Argent avec l’aide de son serviteur Kel’thuzad et de sa nouvelle recrue Sylvanas Winrunner, il fut tout à coup terrassé par une douleur indicible et eut une vision du roi-liche. Ce dernier ordonna à Arthas de retourner à Icecrown car ses pouvoirs faiblissaient à cause d’une faille dans le trône de glace. Arthas, bien qu’affecté par la perte partielle de ses pouvoirs, s’exécuta et fit route vers Lordaeron pour préparer son voyage. C’est dans la salle du trône qu’une mauvaise surprise l’attendait : les Seigneurs de l’Effroi déchus orchestrèrent une tentative d’assassinat sur sa personne et il n’eut d’autre choix que de fuir pour sa vie. Conduit vers le Nord par des banshees au service de Sylvanas, Arthas manqua une seconde fois de se faire tuer et découvrit avec stupeur que l’ancienne rôdeuse elfe l’avait trahi. Sauvé in extremis par le loyal Kel’thuzad, Arthas devait faire face à une situation plus qu’embarrassante ; si la perte de ses pouvoirs avait permis à Sylvanas d’échapper à l’emprise mentale de Ner’zhul, il ne pourrait bientôt plus diriger une seule de ses goules ( goules dont la lubricité n’avait pas décliné, elle ! ). Arthas fit donc un adieu formel à la terre de ses ancêtres et emprunta le premier navire qu’il put trouver pour rejoindre Northrend.

Sur le continent, le jeu subtil du pouvoir allait continuer. Balnazzar et ses frères invitèrent formellement Sylvanas à les rejoindre dans leur ordre nouveau, mais cette dernière refusa, ne voulant pas compromettre sa liberté fraîchement acquise. Devant une telle arrogance, les Seigneurs de l’Effroi décidèrent d’éradiquer la rôdeuse des ténèbres, mais celle-ci fit preuve d’un fin esprit tactique et mit à mal les armées de Varimathras. Craignant pour sa vie, il s’allia avec celle que l’on connaîtrait désormais sous le nom de « Dame Noire », et promis de l’aider à tuer ses deux frères. La première des deux victimes serait Detheroc, qui avait asservi mentalement le commandeur Garithos et s’était muré dans le campement de l’Alliance le plus proche. Les banshees de Sylvanas prirent rapidement possession des soldats de l’Alliance, qui, désorientés, attaquèrent le camp de Detheroc. La mort du Seigneur de l’Effroi rendit tous ses esprits à Garithos, qui se mit lui aussi sous les ordres de la Dame Noire dans l’espoir un peu naïf de récupérer la capitale de Lordaeron. La cité était tenue par le plus puissant des Nathrezims, Balnazzar, mais il ne put rien contre la détermination de Sylvanas et de ses servants. Cruelle, elle réclama que Varimathras tue son frère ( ce qu’il fit à contre-cœur ), ainsi que le chevalier humain ( là, il ne se fit pas prier ! ). Désormais maîtresse des anciens royaumes humains, Sylvanas savoura sa victoire et décida de nommer ses sujets les Réprouvés.

Arthas, pour sa part, avait enfin mit pied sur les rivages glacés de Northrend. Pour constater que les nagas et les elfes de sang l’avaient précédé. Kael, en guise de bienvenue, avertit Arthas qu’il aurait à payer un jour pour l’invasion de Quel’Thalas avant de se retirer. Le chevalier de la Mort ne serait pourtant pas seul dans sa quête d’Icecrown. Ner’zhul avait envoyé pour l’épauler l’ancien souverain d’Azjol-Nerub, le puissant Anub’Arak. Le nérubien proposa à Arthas d’emprunter la voie souterraine d’Azjol-Nerub pour rattraper le temps perdu et même devancer Illidan. L’idée séduisit Arthas, et ils se frayèrent donc un chemin dans les anciennes catacombes protégées par les nérubiens qui n’étaient pas tombés sous l’influence de Ner’zhul ou bien par des nains restés fidèles à Muradin qui souhaitaient le venger. Dans les profondeurs, Arthas et Anub’Arak se heurtèrent même à des créatures plus anciennes que les elfes de la nuit, les Sans-Visages. Leur errance dans les longs couloirs de la terre dura des jours et des jours, mais finalement ils aperçurent la lumière du soleil pour se trouver devant l’objet de leur quête…la citadelle d’Icecrown. Et apparemment, Illidan aussi était arrivé au terme de son voyage. Arthas et Illidan, sans même se dire un mot, engagèrent la lutte. Le combat était serré, sans compter qu’Arthas restait affaibli par la perte de ses pouvoirs…mais le désir de servir au mieux Ner’zhul et la rage de vaincre lui conféra des forces surhumaines et il trancha net le torse du chasseur de démon, le laissant pour mort.

Le temps était venu pour son ascension. Lentement mais sûrement, Arthas, gravit les marches du glacier d’Icecrown pour rejoindre le trône de glace où était enfermé le roi-liche. Le vent hurlait des paroles torturées et désespérées dans l’esprit d’Arthas…à moins que ce ne fut la voix de Ner’zhul…

…Ramenez la lame…

…Terminez le cercle…

…LIBÉREZ MOI…DE CETTE…PRISON !

Et d’obtempérer. Dans un fracas de douleur aiguë, la symphonie des glaces et des flammes avait commencé. Frostmourne alla heurter le trône, et l’esprit de Ner’zhul se précipita dans le corps d’Arthas. Désormais, ils n’étaient plus qu’un. Le règne du Roi-liche pouvait véritablement commencer.

 

 

Retour