Note du webmestre :
Ce texte est un résumé des événements qui prennent place dans Warcraft
III : Reign of Chaos. Il peut donc contenir des
spoilers pour ceux qui n'auraient pas fini ce jeu et désireraient le découvrir
par eux-même.
L’avertissement
Après
une longue période de paix, les royaumes humains durent faire face à
deux menaces, et non des moindres. La première était bien connue des vétérans
de la Grande Guerre : les orques commençaient à se réveiller de leur
longue léthargie, et certains d’entre eux étaient retournés à leur
violence primitive. Uther Lightbringer et le jeune Arthas furent donc
envoyés dans le royaume de Stromgarde pour neutraliser ce danger
naissant. La seconde menace était plus insidieuse ; les cultes morbides
qui se répandaient dans Northeron obtenaient une audience de plus en plus
large et inquiétaient les dirigeants du Kirin Tor, qui envisageaient même
de mettre l’ensemble des Terres du Nord en quarantaine. Par dessus tout,
on raconte qu’un prophète dément a supplié le roi Terenas de
Lordaeron, au début de l’été de l’année 624, de quitter les
royaumes humains et de faire voile vers Kalimdor l’oubliée, le
continent perdu qui s’étendait au delà de la Grande Mer. Mais le
souverain préféra défendre lui-même ses terres, avec l’aide de son
propre fils. Fils qui fit des éclats avec son mentor Uther : ensembles
ils défendirent Strahnbrad contre le clan Blackrock et empêchèrent ces
orques d’accomplir un rituel démoniaque.
Pendant
ce temps, le mage suprême du Kirin Tor, Antonidas, faisait la même
erreur que Terenas en refusant d’écouter l’avertissement du prophète.
Il prit néanmoins la précaution d’envoyer son élève la plus douée,
Jaina Proudmoore, enquêter sur le terrain aux côtés d’Arthas et d’Uther.
L’inspection commença pour le village de Brill : c’est là que la
mage et le paladin découvrirent avec effroi les ravages de l’armée que
l’on nommera plus tard le Fléau. Le bourg était en grande partie ravagé
par des goules ( dotées d’une lubricité exemplaire ), et les
villageois étaient terrorisés. Pire que tout, ils comprirent que les
habitants du village avaient été infestés par la consommation d’un
grain qui avait été maudit par un nécromancien. Il fallait agir vite
pour éviter la propagation de cette peste. L’inspection du royaume
continua par la visite du bourg d’Andorhal. Le constat fut le même
qu’à Brill, et Arthas apprit même que le nécromancien, nommé
Kel’Thuzad, était aux ordres du démon Mal’Ganis. Sans se poser de
questions, le prince exécuta Kel’thuzad. Action irréfléchie qui
n’allait pas rester sans conséquences.
Arthas
s’affaira donc à la protection des cités de Stromgarde pendant que
Jaina irait prévenir Uther de la menace qu’encourait Lordaeron à cause
du Fléau. Laissé seul, le prince refusa lui aussi la proposition du
prophète, décrétant qu’il préférait traquer Mal’Ganis jusqu’aux
confins du monde plutôt que de fuir avec son peuple. Cette décision
courageuse, certes, mais bornée, fut la première d’une longue série
qui allait perdre Arthas. A Stratholme, le jeune homme retrouva Uther et
Jaina. La cité, battue par les pluies, avait déjà été contaminée ;
Arthas décida de l’éradication de ses habitants devant un Uther choqué
qu’un paladin puisse tenir de tels propos. C’était de peu
d’importance pour le prince, qui se contenta de renvoyer Uther et qui
commença à purger méthodiquement la ville, ce qui visiblement réjouit
Mal’ganis. Le Nathrezim défia Arthas et lui donna rendez-vous dans les
terres de Northrend, le continent glacé du grand nord.
Invitation
à laquelle répondit Arthas. Un mois plus tard, il débarqua dans la baie
glacée de Daggercap et établit un camp sur le rivage. Décidé à en
finir avec le démon et montrer que la Main d’Argent ne pouvait pas
faillir, il commença une série d’attaques sur les camps des
morts-vivants avant de tomber à l’improviste sur un vieux compagnon,
Muradin Bronzebeard, qui enquêtait dans cette région pour le compte de
la guilde des Explorateurs. Et d’avouer qu’il recherchait précisément
une lame runique, du nom de Frostmourne, dotée d’un pouvoir phénoménal.
C’est à partir de ce jour qu’Arthas changea totalement d’attitude.
Il devint solitaire, distant, et se perdait souvent dans ses pensées.
Personne à l’époque ne pouvait le prédire, mais il avait commencé à
désirer la lame de toute l’ardeur de son âme. Avec la puissance
qu’elle lui conférerait, il serait sans nul doute à même de défaire
Mal’Ganis. Et le jour maudit arriva : lorsque les troupes du Seigneur de
l’Effroi entourèrent totalement le campement de l’Alliance, Arthas et
Muradin tentèrent le tout pour le tout et partirent en quête de la lame.
Lorsqu’ils l’eurent trouvée, Muradin comprit qu’elle était dépositaire
d’un pouvoir hautement maléfique. Mais tout ceci importait peu pour
Arthas qui s’empara fiévreusement de l’épée et l’arracha à son
socle, précipitant la mort de son compagnon qui ne survécut pas à la
libération de toutes les énergies nécromantiques. Brandissant la
nouvelle arme, Arthas se fit fort de raser la citadelle de Mal’ganis et
de tuer le seigneur de l’Effroi. La victoire était loin d’être complète,
pourtant…le mal était fait…et Arthas s’enfonça dans les tempêtes
de glace de Northrend plutôt que d’organiser son retour vers son pays
natal.
Le
retour du Seigneur des Damnés
Plusieurs
mois plus tard, un inconnu se présenta aux portes de Lordaeron. Drapé
dans une longue cape noire et portant une armure frappée de l’insigne
du roi-liche, il avançait d’un pas sûr vers la salle du trône…Arthas
était de retour pour réclamer son droit à la succession. Ce qu’il fit
aisément en passant au fil de Frostmourne son père, le roi Terenas, et
en prenant le contrôle de la ville en un rien de temps. Cependant, le
temps du règne n’était pas encore venu pour le jeune dirigeant des armées
du Roi-liche. Il lui fallait pour l’instant se mettre aux ordres de
Tichondrius, un seigneur de l’Effroi qui surveillait les agissements du
Roi-liche au nom de Kil’jaeden. Et sa première mission fut telle
qu’il n’aurait jamais pu l’imaginer : Arthas devait rapporter les
cendres de Kel’thuzad, le nécromancien qu’il avait combattu quelques
temps auparavant, afin d’orchestrer sa résurrection sous forme de
liche. Une tâche apparemment simple, si ce n’était la présence d’un
camp de paladins qui patrouillaient sur les ruines d’Andorhal, où se
trouvait le tombeau. Qu’importe pour le prince des damnés ! Ses anciens
frères paieraient pour leur impudence face au Fléau. Arthas massacra
trois d’entre eux avant de se dresser devant celui qui fut jadis comme
son oncle…Uther Lightbringer…et qui était en possession d’une urne
nécessaire au transport des restes du nécromancien. Tant pis pour le vétéran
de la Main d’Argent : son opposition envers Arthas avait été trop
loin, et il périt sous les coups d’une Frostmourne assoiffée de sang.
La
quête d’Arthas le mena dans le Nord, dans le royaume éternel de
Quel’Thalas. Selon l’esprit de Kel’thuzad, ce n’est qu’au Puits
Solaire de Silvermoon, endroit où convergeaient de puissantes énergies
mystiques, que le rituel de résurrection pourrait être accompli. Ainsi
fut décidé la chute du royaume des elfes. Les Quel’dorei, néanmoins,
ne l’entendaient pas de cette oreille, et étaient bien décidés à défendre
chèrement leur capitale. La plus grande rôdeuse du royaume, Sylvanas
Windrunner, s’occupa personnellement de la défense de ses terres en
protégeant les barrières magiques qui bordaient Quel’Thalas ; la première
fut pourtant abattue avec une facilité déconcertante par les goules d’Arthas.
La seconde, qui ne pouvait être ouverte que par la Clef des Trois Lunes (
formée par l’émeraude de Jennala, l’améthyste de Hannalee et le
saphir d’Enulaia ), fut également forcée. L’armée des deux fois nés
ne pouvait être stoppée et se dirigeait déjà vers Silvermoon. Le siège
de la cité fut terrible pour les elfes, et la majeure partie de cette
race s’éteignit sous les coups des morts-vivants. Même Sylvanas se fit
tuer par Arthas, sans pour autant gagner le bénéfice du repos éternel…Arthas
rappela l’âme de l’elfe du royaume des morts pour en faire une
banshee qu’il mit à son service. Et désormais, c’était contre ses
frères elfes que le spectre combattait. Kel’Thuzad, comme prévu, fut
ressuscité au Puits Solaire. Le second plan du Fléau pouvait commencer.
Ce
dernier consistait à invoquer un des lieutenants de Sargeras, le démon
Archimonde, et lui permettre de poser pied dans le monde d’Azeroth.
Kel’thuzad apprit à Arthas qu’en définitif, l’invasion de
Northeron et la destruction de Quel’Thalas n’étaient que le préambule
d’une vaste conspiration qui visait à organiser le retour de la Légion
Ardente dans ce monde. Les talents d’invocateur de Kel’thuzad eurent
vite fait merveille, et la liche réussit à rentrer en contact avec le
Seigneur Archimonde. Ce dernier lui commanda de se rendre à Dalaran et de
subtiliser au Kirin Tor une copie du Livre de Medivh, ouvrage qui
permettrait aux mages du Fléau d’ouvrir un portail à travers les
plans. Ainsi Arthas mena l’attaque contre le Kirin Tor, et ce deux jours
plus tard ; le Fléau fut gêné à l’entrée de la Citadelle Violette
par des auras de protection érigées par Antonidas et ses comparses (
Conjurus Rex et Shal Lightbinder ), mais rien de très gênant pour l’Antepaladin.
Le conclave fut massacré et le livre récupéré.
Finalement,
c’est sur une colline surplombant Dalaran que le pire fut accompli.
Kel’Thuzad, suivant les indications de Medivh, entonna une longue mélopée
aux accents glacés et fit s’ouvrir, peu à peu, le portail qui
permettrait au Seigneur de la Légion Ardente de venir à lui. Malgré
tous les efforts de l’Alliance, l’incantation fut un succès. Au grand
dam d’Arthas d’ailleurs…en effet, Archimonde décréta immédiatement
que le Roi-liche n’avait plus aucun rôle à jouer, et il mit les
Seigneurs de l’Effroi à la tête du Fléau. Puis, en représailles, il
fit s’écrouler la ville de Dalaran à l’aide d’un simple sort…le
plus grand ennemi d’Azeroth était de retour pour la première fois
depuis dix mille ans.
A
la découverte du Nouveau Monde
Pendant
ce temps, la destinée de la race des orques se jouait. Tout commença à
la citadelle de Durnholde que le nouveau chef de la horde, le jeune Thrall,
venait de détruire avec ses pairs, délivrant par cet acte les centaines
d’orques qui étaient encore tenus captifs par l’Alliance. Thrall était
bien décidé à offrir un nouveau style de vie à ses semblables, en leur
rappelant les voies anciennes du chamanisme et en les protégeant des
influences démoniaques. C’est le lendemain que le prophète apparut au
jeune chaman, et l’exhorta à mener son peuple au-delà de l’Océan.
Contrairement à ses prédécesseurs humains, Thrall considéra ce conseil
et orchestra l’exode. Avec l’aide de Grom Hellscream, il prit
possession d’un port humain au sud de Durnholde et subtilisa assez de
navires pour prendre le large avec tous ceux de sa race. Leur voyage fut
plutôt calme, si l’on fait exception d’une escale plutôt mouvementée
dans une île du Maelstrom, où les orques firent la connaissance de
Sen’jin, un sorcier-docteur, et de ses trolls des îles. L’archipel
volcanique étant au seuil de la destruction et rongé par la vermine
murloc, les orques décidèrent d’inviter les trolls des îles à se
joindre à la nouvelle Horde.
Après
des jours et des jours de navigation, la Horde posa enfin pied sur le
nouveau continent. Un paysage désertique et sauvage s’offrait à la vue
des orques…quoique nouvelle, cette terre ressemblait à s’y méprendre
à la défunte Draenor, et les orques se sentirent rapidement comme chez
eux parmi les roches et les oasis. La faune était aussi dépaysante que
la flore ; centaures et harpies étaient parmi les étranges créatures
que les orques trouvèrent sur leur chemin. Par un coup du destin, les
peaux-vertes rencontrèrent une race qui partageait les mêmes idéaux
qu’eux : les taurens, humanoïdes aux traits bovins, étaient des créatures
paisibles qui vivaient près du rivage de Kalimdor sous la conduite de
leur chef, Cairne Bloodhoof. Lui et Thrall sympathisèrent rapidement et
conclurent un marché : la Horde conduirait les taurens vers la région
de Mulgore, où ils fonderaient Thunderbluff, et Cairne escorterait Thrall
jusqu’à l’Oracle du pic de Stonetalon, qui pourrait révéler au
jeune chaman son destin et celui de son peuple. Pendant ce temps, dans une
Lordaeron dévastée, les démons de la Légion Ardente étaient déjà
mis au courant de la position de la Horde : Mannoroth le destructeur, le
responsable de la furie sanguinaire qui domina les orques pendant des générations,
fit le serment de reprendre le contrôle sur eux et partit pour le nouveau
monde sans plus attendre.
Sans
se douter de ce qui les attendait, les orques découvraient avec horreur
lors de leur voyage vers le pic de Stonetalon qu’une expédition humaine
vers Kalimdor avait été montée et qu’ils n’étaient pas les seuls
à vouloir profiter des connaissances de l’Oracle. En effet, Jaina
Proudmoore avait elle aussi décidé d’écouter les conseils du prophète
et avait amené avec elle autant de troupes qu’elle le pouvait. Qu’à
cela ne tienne, Thrall voulait éviter toute altercation avec ses ennemis
d’antan. Il ordonna à Grom de construire un avant-poste à la lisière
de la forêt d’Ashenvale pendant que lui se rendrait en zeppelin à
Stonetalon. Peut-être était-ce une erreur d’envoyer un guerrier aussi
borné, féroce et impatient que Grom au beau milieu du fief des Elfes de
la Nuit. C’était en effet au territoire de ces créatures millénaires
que Grom allait s’attaquer en rasant les arbres des sous-bois d’Ashenvale.
Le premier contact entre les orques et les elfes furent peu amicaux, voire
franchement hostile : ne pouvant tolérer que l’on détruise la nature,
les Sentinelles chargèrent sur le camp de Hellscream. Charge à laquelle
répondit Grom par l’attaque des campements Shadowleaves et Moonhunters
et la continuation des travaux. Ceci, Cenarius – le demi-dieu protecteur
des Kaldorei – ne put le supporter et déchaina ses troupes sylvestres
sur les orques. La bataille fut âpre et personne ne put prendre
l’avantage, d’autant plus que Cenarius était invincible étant donné
sa nature divine. Un sorcier troll fit néanmoins remarquer à Grom
qu’une source de magie chaotique qui se trouvait non loin de là
pourrait certainement leur être utile. Enchanté par cette nouvelle, Grom
trouva la fontaine et fit boire ses eaux à toute son armée. Décision
irréfléchie sans aucun doute : l’eau avait été corrompue par le sang
de Mannoroth et les vapeurs de folie furieuse coururent à nouveau dans
les veines des orques. Cenarius fut tué, mais à quel prix ? Grom était
de nouveau l’esclave de la Légion et commençait à le regretter amèrement.
Pendant
ce temps là, Thrall et Cairne se frayaient un chemin vers le sommet du
pic de Stonetalon avec l’aide des wyvernes, créatures ailées natives
de Kalimdor. A l’entrée du sanctuaire de l’Oracle, ils virent avec étonnement
une jeune fille humaine s’y engouffrer. Les orques et les taurens pénétrèrent
donc dans la caverne et firent de leur mieux pour trouver le sage sans
trop croiser leurs rivaux humains. Il s’avéra que l’endroit était un
ancien sanctuaire kaldorei dédié à Aszune, une ancienne princesse des
enfants-lune qui fut changée en pierre pour avoir osé s’opposer à
l’impératrice Azshara. Après des heures d’errance dans les couloirs
sombres du temple, les orques et les humains tombèrent nez à nez avec
l’Oracle…qui n’était autre que le prophète qui les avait fait
traverser le grand Océan. Celui-ci leur révéla que la Légion Ardente
était de retour dans ce monde, que Grom avait été corrompu à nouveau
et que la seule façon de le combattre était l’union de leurs races.
Malgré des réticences somme toute normales, Jaina et Thrall s’accordèrent
et scellèrent leur alliance par un pacte de paix. Plus tard, la première des
grandes batailles de cette guerre contre la Légion allait prendre place dans le désert
de Kalimdor. Mannoroth précipita sur les camps orques et humains des
dizaines d’Infernaux, des démons ardents aux allures de golems pendant
que Jaina et Thrall tentèrent l’impossible en essayant de capturer l’âme
de Grom dans une gemme pour espérer le soigner de sa folie destructrice.
L’opération fut un succès, mais il restait à couper le mal à sa
racine et tuer Mannoroth. Grom et Thrall s’attelèrent à la tâche,
mais le combat qui s’ensuivit coûta la vie au maître-lame…au moins
la vapeur de sang s’était-elle dissipée. Mais Thrall avait perdu celui
qui était plus qu’un frère pour lui.
La
bataille du Mont Hyjal
Une
grande victoire avait été remportée par les troupes orques et humaines,
mais le Seigneur Archimonde était encore en vie, et décidé à faire
payer les kaldorei pour la défaite qu’ils lui avaient infligée durant
la guerre des Anciens. Alors que les Sentinelles menées par la prêtresse
Tyrande Whisperwind découvraient la présence de l’Alliance et de la
Horde sur leur territoire, elles eurent à fuir devant les armées de
Tichondrius et comprirent avec horreur que la Légion Ardente était derrière
cette invasion. Manquant de se faire tuer par Archimonde, Tyrande se résolut
à prévenir ses sœurs du danger encouru et leur donna l’ordre de réveiller
les druides évadés dans le Rêve d’Emeraude. C’est dans l’île de
Moonglade, l’ancien refuge de Cenarius, que Tyrande tira de son sommeil
grâce au cor du demi-dieu son bien-aimé, Furion Stormrage, et lui
expliqua la situation. Celui-ci comprit bien vite qu’il était urgent de
réveiller les Druides du Talon et de la Griffe pour espérer vaincre à
nouveau la Légion. Ce qu’ils firent rapidement, en ralliant le refuge
des saisons de la vallée de Winterspring ( vallée corrompue par les
satyres et les furbolgs ) et en se rendant sous les racines de l’Arbre-Monde.
Mais sous terre, ils tombèrent face à face avec un bâtiment dont ils
avaient presque oublié l’existence : la prison d’Illidan Stormrage.
Malgré Furion qui refusa net de le voir, Tyrande tint à le libérer pour
le lancer dans la bataille contre les démons. Bravant les interdits, elle
vainquit les geôliers ( dont le gardien du bosquet Califax ) et libéra
le chasseur de démon qui avait passé plusieurs milliers d’années dans
une cage. Les retrouvailles entre les deux frères ne furent pas des plus
chaleureuses, mais au moins Illidan pourrait prouver qu’il était prêt
à se racheter.
La
première mission du chasseur de démons fut de débarrasser les bois de
Felwood de toute présence maléfique. On peut considérer qu’il allait
accomplir sa tâche avec discernement, mais le destin en décida
autrement. Arthas vint à lui et lui apprit l’existence du crâne de
Gul’dan, qui se trouvait à ce moment dans Felwood, et qui pourrait conférer
à Illidan une puissance extraordinaire. Succombant à la tentation,
l’elfe s’empara de l’artefact et, subissant une étrange
transformation, devint lui-même un demi-démon. Ainsi paré, il massacra
Tichondrius et ses sbires mais fut banni d’Ashenvale par Malfurion,
horrifié devant la créature qu’était devenu son frère.
La
guerre en était à son dernier tournant. Le prophète réunit un soir
Tyrande, Malfurion, Thrall et Jaina dans une clairière de Moonglade et
leur révéla son identité : il était Medivh, le dernier gardien de
Tirisfal, et le responsable de l’arrivée de la Légion et des orques
dans ce monde. Et il était venu dispenser ses conseils aux derniers résistants…leur
dire que la victoire ne serait possible que si les kaldorei s’alliaient aux étrangers. Tyrande refusa de prime abord, mais se
laissa finalement convaincre par Malfurion, et c’est ainsi que débuta
la bataille du Mont Hyjal. La stratégie était simple : il fallait que
les troupes orques et humaines empêchent Archimonde d’atteindre
Nordrassil pour laisser le temps à Furion d’invoquer les esprits de
tous les elfes morts depuis le début des temps grâce au cor de Cénarius,
qui possédait cette propriété. Malgré de lourdes pertes ( Nordrassil
fut consumé par des flammes démoniaques), l’entreprise réussit, et
Archimonde fut annihilé, marquant la fin de la Troisième Invasion de la
Légion. Cette guerre, qui fut la plus meurtrière de l’histoire d’Azeroth,
changea la face du monde à tout jamais.