Note du webmestre :
Ce texte est un résumé des événements qui prennent place dans Warcraft II : Tides of Darkness. Il peut donc contenir des
spoilers pour ceux qui n'auraient pas fini ce jeu et désireraient le découvrir
par eux-même.
Les
alliances se forment
Six
ans s’écoulèrent entre le commencement de la Première Guerre et les
premières invasions des côtes de Lordaeron. Les orques construisirent
une immense armada et franchirent la Mer Intérieure vers les Territoires
Nordiques pour pousser encore plus loin leur sinistre domination. Ils s’établirent
sur la région insulaire de Zul’dare et planifièrent des raids sur les
côtes. Alors que les orques commençaient à envahir la bourgade d’Hillsbrad,
le roi Terenas cherchait à rallier les Hauts-Elfes de Quel’Thalas à
l’Alliance. Le Conseil de la Lune d’Argent envoya un contingent de rôdeurs
pour vérifier les dires de l’Alliance et se rendre compte eux-même de
la menace que représentait la Horde. Ce groupe tomba dans une embuscade,
fut capturé à Tarren Mill, mais délivré peu après par une escouade
azerothienne. Ainsi l’alliance, qui avait déjà obtenu le soutien des
nains de Khaz Modan qui avaient été dépossédés de leur patrie, put
compter sur le soutien des archers elfiques et de leurs fiers destroyers.
De leur côté, les orques s’entourèrent également d’alliés
puissants : en tirant Zuljin des camps elfiques où il était tenu
prisonnier, Doomhammer s’octroya le soutien des trolls et des ingénieux
gobelins. De plus, les ogres de Draenor furent incorporés à la Horde.
Mais plus terrible et menaçante pour l’alliance fut l’arrivée des
dragons dans les rangs des armées orques. En effet, les fils de Blackhand,
Rend et Maim, réussirent à capturer avec l’aide du clan Dragonmaw la
puissante Donneuse-de-Vie, la reine des dragons rouges Alextrasza. Sous
l’œil malveillant de Nekros Skullcrusher, les orques commencèrent à
élever sa progéniture en captivité et changèrent ces nobles créatures
en machines de guerre titanesques.
La
noire armada déferla donc, imperturbable. Des remparts de la ville côtière
de Southshore, les gardes furent les premiers à contempler avec horreur
les voiles rouges sang fendre les flots et les myriades de zeppelins
essaimer les cieux. L’alerte générale fut prononcée, et les murs de
la cité furent bientôt hérissés de canons nains : on était bien décidé
à ne pas subir le même désastre qu’en Azeroth. La bataille des Mers
de Sang avait débuté.
Elle
fut aussi courte que désastreuse, pour les deux partis. Profitant de la désorganisation
de l’Alliance et des dissensions qui existaient en son sein ( seuls
Lordaeron et Kul Tiras avaient eu le temps de mobiliser, et la nation de
Gilneas, bouffie d’orgueil, avait décrété qu’elle serait à même
de repousser la Horde de son propre chef ), les orques détruisirent –
non sans difficulté – le port de Southshore ainsi que la cité de
Hillsbrad, lors d’une offensive maritime décisive. L’Alliance,
prenant à revers l’armada orque, entreprit et réussit la destruction
de Zul’Dare, au prix d’efforts immenses. Malgré la précarité de la
situation, les orques avaient failli à envahir de face les territoires
humains.
Gul'dan
Orgrim Doomhammer
La
bataille de Khaz Modan
La
bataille des Mers de Mers de Sang avait été un échec. Orgrim Doomhammer
devait réviser sa stratégie : désormais, ce serait pas voie terrestre
que la Horde triompherait ! La solution semblait d’autant plus nécessaire
que les territoires de Khaz Modan, déjà conquis, se voyaient menacés
par les armées des nations du Nord-Est, dont la puissante Stromgarde, qui
avait occupé l’île de Tol Barad lors de la précédente bataille. La réponse
de la Horde ne se fit pas attendre : la forteresse naine de Dun Modr, bien
qu’arrachée héroïquement par les soldats de Stromgarde, fut reprise
avec une facilité déconcertante. Soucieux d’exprimer leur rage avec
convenance, les orques poussèrent plus loin leur œuvre de destruction en
rasant Tol Barad. C’en était fini des exactions maritimes, l’invasion
vers le grand nord pouvait commencer : Cho’gall, après une inspection méthodique
des raffineries de Grim Batol, ordonna qu’on rase Stromgarde,
l’impudente cité humaine.
Retraite
et trahisons
Le
sort des civilisations azerothiennes reposait désormais dans les mains de
la nation d’Alterac, rapidement secourue par les renforts envoyés par
le Conseil de la Lune d’Argent. Le nouvel ordre de Paladins mis sur pied
par Alonsus Faol, l’ordre de la Main d’Argent, avait fixé un objectif
primordial : la pierre runique de Caer Darrow, un artefact elfique de
grande puissance qui se trouvait au centre du lac Darrowmere, ne devait
sous aucun prétexte tomber entre les mains de Gul’dan. Le premier des
paladins de l’Alliance, le jeune Uther Lightbringer, devait s’en
assurer personnellement. Hélas, les espoirs de l’Alliance furent brisés
lorsque la nation d’Alterac se révolta ; le baron Perenolde, souverain
de ce royaume, était en effet à l’origine d’un pacte avec le Conseil
des Ombres ; estimant sa nation trop faible, il avait préféré plier
sous le joug plutôt que de prendre les armes. Cette trahison infâme fit
s’écrouler tous les espoirs de résistance : bien entendu, les gens
d’Alterac furent châtiés, ou amenés à Lordaeron pour y être jugés,
mais désormais la Horde avait les mains libres pour agir. Et les
peaux-vertes ne se gênèrent point. Ils menèrent une série d’attaques
fulgurantes sur tout le pays ; les bastions humains, nains et elfiques
tombèrent les uns après les autres. Avec le pouvoir de la Pierre
Runique, Gul’dan conféra de nouveaux pouvoirs à ses ogres, et c’est
durant une sombre cérémonie que le sorcier proclama la naissance de la
caste des Ogremages. Grâce à leurs nouvelles capacités arcaniques, les
créatures bicéphales eurent vite fait d’en découdre avec le port de
Stratholme ( où s’entassaient les réserves de pétrole de l’Alliance
) et Silvermoon, la capitale du royaume de Quel’Thalas.
Le
retour vers Azeroth
L’issue
de la guerre était désormais inéluctable. La Horde avait imposé sa
sinistre domination sur l’ensemble des terres de l’Est, et seules les
nations de Gilneas, Kul Tiras et Lordaeron résistaient encore à la déferlante.
C’est dans le courant de l’année 605 qu’advint un événement que
nul humain n’aurait soupçonné, mais qui sauva pourtant l’Alliance.
En effet, la Horde eut une fois de plus à subir les dissensions qui régnaient
dans ses rangs. L’affaire était importante :deux clans entiers, celui de Stormreaver dirigé par Gul’dan et
celui de Twilight’s Hammer dirigé par Cho’gall, firent sécession et
se mirent subitement à sillonner la mer Intérieur dans une quête inespérée
du tombeau de Sargeras – c’était la le véritable but du sorcier
Gul’dan, qui se moquait bien de l’extermination de l’Alliance, lui
préférant les formidables pouvoirs que lui conférerait la dépouille du
Seigneur des Démons. Mais la quête fut vaine. Doomhammer, fou de rage à
la nouvelle de la défection de Gul’dan et Cho’gall, envoya ses
troupes d’élite pour massacrer leurs clans et leur faire payer cette
traîtrise par le sang. Gul’dan périt dans la tombe de Sargeras sous
les coups de gardes-démons furieux, sans avoir pu assouvir sa vengeance
contre Orgrim, désormais le chef incontestable de la Horde. Le corps du
sorcier fut atrocement mutilé et saccagé, et seul son crâne fut laissé
intact en souvenir.
Ce contretemps était une
chance inestimable, et les généraux de l’Alliance le comprirent très
rapidement. Ces derniers décidèrent de mener une attaque décisive droit
dans le cœur de la puissance orque en Azeroth : il fallait détruire
Black Rock Spire. L’amiral Daelin Proudmoore y pourvu en laissant les
voies maritimes libres à la flotte de l’Alliance ; Kul Tiras, en effet,
remporta une victoire brillante en détruisant la base insulaire de
Crestfall, ce qui mit à mal l’armada orque dans toute la mer Intérieure.
Puis ce fut au tour des chevaliers de Lordaeron, accompagnés par les
phalanges de l’ordre de la Main d’Argent, d’agir en galopant à
bride abattue jusqu’aux contreforts des Monts Redridge.
C’est
donc sous un ciel rouge sang que les derniers guerriers de la Horde et de
l’Alliance allaient s’affronter. On aurait pu s’attendre à une
charge d’une violence extrême suivie d’une mêlée impitoyable, mais
le Commandeur Lothar préféra la voie de la raison. Pour cela, il
entreprit une folle action et décréta qu’il irait parlementer avec
Orgrim Doomhammer dans la forteresse de Black Rock Spire. Acte brave, à
l’évidence, mais trop confiant. Les orques n’avaient que faire des
palabres humains, et une fois que le chevalier eut franchi les sombres
portes de la forteresse, ils le mirent en pièce. La nouvelle de la mort
de Lothar fut un coup terrible pour les soldats de l’Alliance, mais elle
n’eut pas l’effet escompté par les orques : fous de rage à cause de
la perte de leur leader et galvanisés par son second, le paladin Turalyon,
les humains attaquèrent le fort, et presque sans coup férir, remportèrent
une éclatante victoire. Doomhammer fut constitué prisonnier et les
orques, désorganisés, fuirent dans la direction de la Porte Sombre.
Vaine tentative. Si certains eurent l’occasion de franchir à nouveau le
vortex et retournèrent sur Draenor, d’autres subirent le courroux de
l’Alliance qui s’était précipitée vers les Marais de l’Affliction
pour détruire le passage resté ouvert entre les deux mondes. C’est
l’archimage Khadgar, l’apprenti de Medivh, qui entreprit
l’invocation qui permit l’annihilation de la portail. Le cauchemar de
la guerre la plus meurtrière qu’Azeroth avait connue avait pris fin.